John Kovach, state of emergency – Tomàs Aragay

Histoire simple et émouvante d’une amitié entre Tomàs Aragay, le chorégraphe catalan, et John Kovach, cet américain rencontré au hasard d’une nuit d’improvisations au Dance Space de New-York. La danse peut aussi s’écrire à partir des choses simples de la vie et trouver à dire l’épaisseur humaine pour offrir à l’homme la noblesse qui lui revient. Une pièce pleine d’attention et de tendresse pour un inconnu, John Kovach, qui regarde le monde avec des yeux d’enfant.

Quatre danseurs désapprennent à danser pour rejoindre l’univers de John. Il n’a jamais dansé. Il s’est simplement essayé, un soir, à un solo qui a inauguré cette complicité. Tomàs Aragay le regarde. Il est ému. « J’ai parlé avec lui et je lui ai proposé de participer à l’un de mes spectacles. Il a été d’accord. John n’est pas un danseur. Le solo que j’ai vu était la première représentation publique de sa vie, mais son attitude en scène et son corps en mouvement furent une vraie révélation.» Ainsi commence l’aventure qui mènera quatre interprètes de la compagnie à refaire leur propre trajet de danseurs depuis l’origine.

L’origine, c’est d’abord retrouver avec lui les émotions de l’enfance, balbutier le corps qui grandit pour découvrir au fur et à mesure la vie, les incertitudes et les petits bonheurs. Mais c’est aussi rechercher le mouvement, épuré de tout ce qui rend le corps superficiel. Pas de nostalgie passéiste, mais un voyage vrai au cœur d’émotions, parfois déchaînées, parfois cyniques. D’un réalisme qui atteint par sa justesse. « Vivre à côté des faibles et croire qu’on peut être heureux avec quatre choses. » dit Aragay, avec un brin de naïveté et la tendresse généreuse qui réconcilie avec les humains.

 

Michel Vincenot
Janvier 2000

Distribution

 

Chorégraphie Tomàs Aragay

Assistante à la chorégraphie Viviane Calvetti

 

Danseurs

Iva Horvat

Idue Azkue

Sonia Gomez

Andrés Waksman

John Kovach

 

Bande son Joan Saura

 

Lumières Manu Martinez

 

Costumes Cannibal, General Elèctrica

 

Styliste Annick Turiaf