Elle est belle, elle est grande. Ses doigts longilignes remodèlent le corps, inspiré des « Exercices spirituels » d’Ignazio de Loyola, à travers la lecture qu’en a donnée Roland Barthes.

Par ses costume et décor, le peintre-scénographe Tobia Ercolino accompagne Caterina Sagna. D’étape en étape, de ligne en ligne, elle traverse le temps en un trajet spirituel qui dépouille le corps de ses peaux accessoires. Chaque trajet est une succession de signes, de l’humain vers l’invisible. Les pieds rythment au sol le décompte du temps « uno, duo, tre… ».

Entre le corps lacéré et l’ouverture à l’être, Caterina Sagna nous mène vers une purification, en gardant toujours présent le regard qu’elle nous adresse. Ce solo mérite que l’on s’arrête un instant sur la danse et ce qu’elle traverse quand le corps devient à ce point une infinité de petits signes, comme une invitation au silence.

 

Michel Vincenot
19 mars 2001

Distribution

 

Chorégraphie et interprétation Caterina Sagna

 

Musique originale Roberto Paci Dalo

 

Décor et costume Tobia Ercolino

 

Lumières Nuccio Marino

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